lundi 26 juillet 2010

Abandon des vols supersoniques — la fin de CONCORDE — ou comment les civilisations finissent.


Après tout, il faudra bien s'y faire : les civilisations sont mortelles comme les meilleures choses ont une fin.

Bientôt 10 ans que le plus prodigieux engin jamais inventé par l'Homme -- pour le transport des passagers -- a fait son dernier vol, tragique. Jamais remplacé depuis.

À chacun son idée du progrès.
À moi le mien.

L'abandon des projets de vols supersoniques depuis l'accident de Concorde est pour moi le signe tangible de l'effroi, la signature du doute qui mine notre aspiration au progrès.

Ci-gît une certaine idée du progrès
Requiescat in pace

6 commentaires:

  1. Oui ça fait vraiment bizarre de se dire que mon grand père à volé sur ce bijou... et que moi je ne pourrais jamais.
    Je me souviens encore, il y a 20 ans, nos rêves étaient plus grands.

    C'est aussi une triste image d'un certain déclin français.

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  2. Et aussi, je tiens à ajouter (ta photo à l'appui) qu'au niveau de l'esthétique ça avait tout de même nettement plus de gueule que les machins d'aujourd'hui.

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  3. @ raphael : c'est vrai.

    Et quand on pense que ce bel oiseau a été conçu et dessiné dans les années 60, ça nous laisse quand-même une belle image du génie des Hommes .-)

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  4. Le Concorde était un bel oiseau, c'est aussi le symbole d'une civilisation de la vitesse, de la surconsommation, des privilèges et de la foi dans les bienfaits de la science.
    La fin de cette "civilisation" me semble un progrès si on croit à ce que certain apple le Dévelopement Durable.

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  5. @ Anonyme :

    Pourquoi la vitesse supersonique serait-elle contradictoire avec l'idée d'un développement durable ? La consommation des moteurs a bien évolué depuis les années 60 et celle des réacteurs d'avion aussi.

    Il est vrai qu'un voyage en Concorde n'était pas à la portée de toutes les bourses. Mais la conception d'un avion supersonique de grande capacité permettrait de rendre le prix des billets plus abordable.

    On est bien loin des questions éthiques liées à la recherche scientifique. Il ne s'agit là que d'une réalisation technique & commerciale qui met en œuvre des précédés techniques largement éprouvés -- encore qu'on pourrait évoluer vers des motorisations sans émission de CO2 grâce à l'hydrogène par exemple.

    Je ne vois aucun obstacle de nature politique ou moral à l'excès de vitesse des transports collectifs, aérien ou sur le rail. Au contraire : la généralisation du TGV par ex a permis de réduire considérablement les émissions de CO2 dans les transports intérieurs.

    Je défends ici une conception réaliste et optimiste de l'écologie, loin, très loin de l'écologie punitive et de la décroissance prônée par les oiseaux de mauvaise augure .-)

    .

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  6. @ anonyme :

    Je vois difficilement comment la fin d'une civilisation basée sur le progrès pourrait être un progrès. Un bien fait, éventuellement, mais un progrès c'est absurde.

    Personnellement je ne vois pas comment le progrès science et l'écologie pourraient être contradictoire. Pour moi l'écologie n'est qu'une branche de la science. Sans recherche pas d'écologie.

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